Janvier
Je vais lire ton pamphlet !
J'ai lu ton introduction. C'est bien !
C'est comme si toutes mes peurs s'étaient retournées contre moi et m'empêchaient de vivre.
Je veux t'écrire mieux pour te répondre, et pour le plaisir de t'écrire.
Février
Aujourd'hui, je ne veux te parler que de travail !
Cette nuit, j'ai rêvé qu'un barrage avait cédé sur les hauteurs d'A., l'eau venait pour tout détruire et, pour changer, j'avais peur.
Mars
Ce que je sais, c'est que je ne suis pas en état de travailler sans vivre dans les larmes et le drame constants.
Avril
Cette année (ai-je pensé ces derniers jours), on n'a pas fait allusion à ton baptême, ça me peine. Mais il n'est pas trop tard !
Renvoie-moi le lien de tes écrits !
Je suis contente que tu m’écrives, François, parce que je voulais te laisser tranquille jusqu'à ce que tu aies envie, peut-être, de le faire.
J'ai passé la matinée à O. où la gentille coiffeuse m'a fait une jolie coupe. Après sont arrivées toutes les dames sérieuses et lisses, et je n’étais plus à ma place.
Je n'ai rien dit pour te déplaire, n'est-ce pas (c'est que ton silence m'inquiète...) ?
Mai
Et aujourd'hui, je me sens fragile. Trop. Pas encore au mieux de Louise.
Et toi, François, tu n’as rien à me demander ?
(C’est toujours moi qui te demande...)
Juin
J'ai un mal fou à ouvrir l'un ou l'autre de mes courriers.
Octobre
Peut-être que tu n'as pas pris de photo parce que j'ai passé l'âge,
tout simplement !
Décembre
Merci, vraiment, pour ton intérêt et tes encouragements. Ces derniers jours, je me suis sentie seule.
